Nous sommes de ceux qui pratiquent l’éducation bienveillante, la vraie. Pas la mauvaise interprétation qui se développe partout et  depuis trop longtemps et qui consiste à surprotéger les enfants et les excuser de tout, en particulier de se contenter du minimum. La bienveillance est de porter les enfants jusqu’au maximum de leurs possibilités, avec justesse et exigence. On ne rabaisse pas un élève, on le tire vers le haut. On ne fait pas de raccourci en associant ses résultats à son niveau d’intelligence mais on ne transige pas sur son obligation de faire sa part et que la facilité n’est pas une option.

La baisse du niveu d’exigence est de notre responsabilité d’adultes. Une fois posé le fait que 70 à 80% de l’apprentissage de nos enfants se fait par imitation, tout est dit. Si nous-même choisissons le moindre effort, comment leur demander ensuite de faire mieux que nous ? Si tout autour d’eux respire la sinistrose, le manque d’envie, l’absence de sens; comment leur demander alors d’avoir spontanément un cap pour leur futur et de s’y accrocher pour se motiver ?

Chaque enfant a besoin d’avoir à ses côtés au moins adulte qui lui chuchote à l’oreille qu’il peut être un champion,  que cela dépend d’abord de lui-même mais qu’il ne sera pas seul pour y parvenir. De nombreuses études montrent que l’effet Pygmalion est extrêment vertueux s’il est bien employé, et nous l’utilisons souvent dans nos programmes motivationnels, et pas que pour les jeunes évidemment, cela marche pour tout le monde. 

Parents, enseignants, managers, l’estime de soi n’arrive que lorsqu’on accomplit des choses qui nous ont demandé un effort et qui sont porteuses de valeur. Si vous exigez peu, vous n’obtiendrez rien d’autre que du désengagement.