Simple fatigue ou démotivation profonde ?
La fatigue est une sensation physique ou cognitive alors que la démotivation est une réelle perte d’élan. Et pourtant, dans le tumulte du quotidien, tout finit par se confondre : surcharge mentale, manque de clarté, baisse d’énergie, perte de sens, épuisement…
Quand on se sent fatigué, on se dit qu’on a perdu la foi dans ce qui, pourtant, nous faisait tant vibrer avant, peut-être même juste hier… alors qu’on a potentiellement juste besoin de souffler. Notre cerveau est aussi (et d’abord) un organe vivant et nous oublions bien trop souvent que pour fonctionner correctement il a les mêmes besoins physiologiques que les autres : être bien nourri, être entrainé et pouvoir se reposer. Et pourtant on néglige largement les trois.
Dans cet article concentrons-nous sur le repos. S’il ne viendrait à l’idée de personne de pratiquer un sport sans phases de récupération, paradoxalement nous sursollicitons abusivement notre cerveau. Parfois volontairement, parfois par obligation.
Décodons déjà les signaux de fatigue pour s’accorder des mieux anticiper l’épuisement :
- Fatigue cognitive : surcharge d’informations, sollicitations incessantes, multitasking à outrance, trop de choix, pas assez de priorités.
- Fatigue émotionnelle : relations tendues, sentiment de décalage ou d’injustice.
- Fatigue existentielle : sensation de tourner en rond, d’être déconnecté·e de ce qui fait sens.
La démotivation, elle, se caractérise par une profonde perte d’intérêt pour ce que l’on fait, même quand en apparence cela a toujours du sens pour nous et que nous sommes reposés.
Bien sûr cela est subtil, mais ne pas s’interroger sur les raisons réelles de notre état peut nous conduire à opter pour des solutions qui peuvent avoir de lourdes conséquences :
- Soit on passe en force à coups de to-do lists, de « discipline » ou de motivation artificielle et on finit par atteindre les stades les plus avancés de l’épuisement (burn-out ou comportements à risques).
- Soit on plaque tout, on change de voie brutalement, on abandonne un projet parce qu’on imagine qu’on a plus le feu… et on le regrette aprés.
Alors pour clarifier là où vous en êtes, voici 3 questions très utiles :
- Quand je me repose, est-ce que l’envie revient ? Par exemple, reprenez vous du plaisir à faire ce que vous faites quand vous rentrez de vacances ?
- Qu’est-ce qui m’épuise vraiment : la tâche, le contexte ou la pression que je me mets moi ? C’est la question a laquelle il est le plus difficile de répondre objectivement si c’est la 3eme solution qui est la bonne. Soyez vrai(e) mais surtout bienveillant(e) avec vous. Le reconnaitre est déjà un grand pas pour la suite.
- Si je m’offrais une journée sans contrainte, où irait naturellement mon attention ? Celle là parle d’elle-même si seules des activités de détente vous viennent à l’esprit ou si même sans obligation votre projet/job n’a plus aucun sens pour vous.
Parfois, il suffit de remettre du repos, de la clarté, du sens… pour que l’élan/l’envie revienne. La motivation n’est pas une ressource inépuisable, elle s’entretient aussi et ce n’est possible que quand le terrain favorable. Ecoutez votre corps et vos émotions, ils vous sont vos meilleurs vigies pour vous signaler quand il est temps de faire une pause. Et la motivation reviendra comme une conséquence naturelle… pas comme une obligation de performance.
PS: non, non et non, scroller pendant des heures sur votre smartphone avec le regard vide c’est tout sauf du repos…

Se reposer n’est pas de l’oisiveté, c’est savoir ménager sa monture pour aller loin. Ce bon sens des anciens est à sussurer à l’oreille de tous ceux qui s’écoutent trop peu …
#jaidroitaurepos #laperfectionnestpasunprojet #jeprendssoindemoiaussi #osersedirestop
Organisez-vous comme le ferait un sportif : des phases d’entrainement intense, des phases de consolidation plus soft et des phases de récupération. Ces dernière ne peuvent pas se limiter à 15j de vacances l’été. Non ! Au contraire, moins vous prenez de vacances et plus vous avez besoin de récup’ courtes mais fréquentes. Créez votre routine quotidienne et hebdo en fonction de vous et de vos contraintes bien sûr mais sauter les phases de récup’ ne doit plus être la soupape d’un planning trop chargé.
A chaque fois que vous doutez, pensez à votre sportif préféré et demandez-vous où en serait sa carrière s’il avait renoncé à se reposer ?
La procrastination, c’est vraiment mal ?
Et si la procrastination n'était pas ce que vous pensez ? On la réduit souvent à un manque de volonté ou à un défaut...
Le bilan de compétences, pourquoi faire ?
Le bilan de compétences Pour moi ? Pourquoi faire ? En 2024, +190 000 personnes ont bénéficié d’un Conseil en...