Être multitâches est un mythe, même pour les femmes…
Nombreux sont ceux qui croient qu’être multitâche est un super pouvoir. Une compétence féminine presque innée, érigée en totem de l’ultraperformance dont l’injonction nous est rabachée à longueur de journée dans les médias. Mais tout cela est un mythe qui fait mal. Et si vous pensez être multi-tâches (comme je l’ai cru longtemps moi aussi), et bien non, vous passez juste très vite d’une tâche à l’autre que vous traiterez toujours de manière unitaire (task switching). Et vitesse ne rime toujours pas avec qualité, au propre comme au figuré.
Le seul cas où l’illusion du multitasking est réelle, c’est lorsque nous faisons une tâche automatique en toile de fond alors notre cerveau peut être occupé ailleurs. Par exemple un conducteur expérimenté utilise des gestes techniques automatiques qui ne mobilisent plus du tout son cerveau, c’est que lui permet d’être attentif à la route. Par contre discuter en même temps avec son passager (ou pire utiliser son téléphone) revient à porter son attention alternativement sur la route et sur la conversation, de façon très rapide (voilà pourqoi nous baissons le son de la radio quand nous cherchons notre chemin). Tant qu’il n’y a pas d’évènement qui recquiert vraiment notre attention, cela passe et on croit pouvoir faire efficacement les deux choses en même temps. Mais en cas d’évènement inattedu qui demanderait toute notre attention alors c’est souvent l’accident.
Des chercheurs de Stanford ont montré que les personnes se croyant multitâches sont en réalité moins efficaces : elles vont plus lentement, font plus d’erreurs, retiennent moins bien et leur cerveau sature plus vite. En résumé c’est beaucoup plus efficaces de faire 10 tâches l’une après l’autre sans distraction, que 10 tâches en parallèle en papillonant de l’une à l’autre. C’est physiologique et universel. Les femmes ne sont pas avantagées sur le sujet (même si cela me coûte de le dire ; -).
Alors arrêtons de nous faire du mal et revenons à l’essentiel : une chose à la fois. C’est ancestral et basique (donc efficace) et c’est à contre-courant dans notre société qui nous vend la performance multitâche comme un standard. Mais je vous assure que c’est pour votre bien.
- Priorisez : décidez ce qui compte vraiment et commencez par ça.
- Protègez votre focus : notifs et distractions en sourdine.
- Créez des routines d’efficacité : 25 min. sans interruption, puis pause de 5 et on recommence.
Adultes comme ados, nous ne manquons pas d’attention, notre capital attentionnel est là mais nous le dilapidons trop souvent par la dispersion et les distractions inutiles. Au final, à tout faire en même temps, nous ne profitons de rien.

On croit souvent que paralléliser les tâches fait gagner du temps… Si ces tâches sont gérées par des personnes différentes alors oui, évidemment, si non alors c’est une fausse croyance.
#jefaistoutenmemetemps #jyarriverai #jecroisgagnerdutemps #jenepriorisepas
Références :
Stanford report. Heavy multitaskers have reduced memory (2018)
Whitaker Training. The myth of mutlitasking (2025)
Hubert Guillaud. Somme nous multi-tâches (2009)
Winifred Gallagher. Rapt (2009)
J’ai pratiqué le multitasking longtemps, trop longtemps, jusqu’au burn out. Alors je ne sais que trop bien que cette croyance a la peau dure. Même si aujourd’hui les rechutes arrivent, je constate chaque jour les bénéfices de traiter les sujets en séquence plutôt qu’en parallèle. Certains profils sont plus sujets au multi-tâches, il peut être riche aussi parfois en terme de créativité, mais on peut vraiment le canaliser. Tous mes programmes d’accompagnement vous aident à la faire.
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